Incroyable James Murphy pour les 12 ans de DFA Records
Depuis qu’il a sabordé le navire amiral LCD Soundsystem, James Murphy s’occupe comme il peut, et surtout comme il veut. Alors quand il ne passe pas derrière la caméra ou qu’il ne développe pas sa gamme d'espresso, le génial new-yorkais consacre le peu de temps qu'il lui reste à la gestion de son label DFA Records, qui se porte comme un charme. Merci pour lui.
C’est dans le cadre d’une édition 2013 démentielle de la Red Bull Music Academy new yorkaise que DFA a fête son douzième anniversaire en conviant à peu près tous les membres de la structure pour une sauterie qu’on imagine assez démentielle au Grand Prospect Hall de la Big Apple.
En tout cas, si tous les intervenants (et ils étaient nombreux) se sont mis au diapason qualitatif de leur patron, il y a dû y avoir de la crampe aux mollets en pagaille. Résolument disco, le set de James Murphy s’inscrit dans le droit fil de son impeccable sélection à quatre mains pour la Fabric réalisée avec le camarade (et batteur de LCD Soundsystem) Pat Mahoney. On y retrouve pas mal de pépites oubliées, mais aussi un bon paquet de titres connus (« You Should Be Dancing » des Bee Gees, « You Make Me Feel » de Sylvester, mais aussi des trucs à la A Certain Ratio) pour la plupart servis en mode edit et sans parties vocales pour une heure de groove aussi efficace que cohérente.
Ca ne vaudra pas une reformation de LCD Soundsystem, on en convient, mais niveau ‘good vibrations’, on s’en rapproche…
D'ailleurs, tant qu'on en est à parler de DFA Records, on vous propose de regarder le petit documentaire Too Old To Be New, Too New To Be Classic réalisé par la Red Bull Music Academy sur la strucutre. En gros, ce sont 13 grosses minutes qui se dévorent et au cours desquelles on apprend quand même quelques trucs essentiels: que James Murphy devient de plus en plus poilu, que les bureaux de DFA sont minuscules ou que les mecs foutent des morceaux de tapis de souris sur les batteries du studio pour donner à la section rythmique ce "son DFA". Et puis on y croise tellement de chouettes gens qu'il est rigoureusement impossible d'interrompre le visionnage une fois celui-ci entamé.