High Vis fait partie de ces formations qui mettent à peu près tout le monde d'accord au sein de la rédaction, ce qui n'est pas une mince affaire.
Formé en 2016 à Londres, le groupe s'est rapidement fait remarquer en 2019 avec No Sense No Feeling, un premier album incandescent et frontal dans sa manière d'aborder des thématiques souvent difficiles à évoquer, comme l'addiction ou la violence sociale. Sur celui-ci, High Vis écrasait absolument tout sur son passage, et détonnait dans le paysage des musiques à guitares par sa fusion de punk et post-punk d'abord, le caractère viscéral de ses compositions ensuite et l'intensité de leur interprétation enfin - il faut avoir vu le groupe interpréter "Choose to Lose" au moins une fois dans sa vie pour vraiment comprendre le phénomène et ce qu'il déclenche chez les gens.
Si le second album du groupe, plus nuancé et nimbé d'influences Madchester, a été celui de la consécration, le premier extrait de son troisième long play, "Mob DLA", le voit revenir à la rugosité et la frontalité de ses débuts, et évoque les conséquences désastreuses de la dégradation de l'offre de service public sur les communautés les moins aisées du Royaume-Uni. On ne sait pas encore quand sortira le disque, mais on sait qu'il sortira en 2024 sur le label indépendant américain Dais Records, et que ce sera une des choses que l'on attend avec le plus d'impatience cette année.
Preuve de sa capacité à fédérer des publics très variés, High Vis sera cet été au Hellfest et à Rock Werchter.