Godcaster est la remède idéal à notre impatience d'entendre un nouveau Swans
« On m’a fait découvrir ce groupe, ça devrait te plaire. »
Ce genre de déclaration, c’est exactement ce qui peut déterminer la valeur d’une amitié (à égalité avec « J’ai une place pour toi pour le concert de Beyoncé »). En l’occurrence, le titre partagé, "Diamond’s Shining Face" de Godcaster, a ensuite tourné en boucle pendant plusieurs jours, avec son flux tendu qui entre en éruption à mis-parcours et te laisse tout rincé à l’arrivée.
C’est ainsi qu’un groupe dont on ne connaissait à peine l’existence il y a quelques semaines est devenu celui dont on attend subitement l’album avec une certaine impatience. Alors oui, cette troupe arty new-yorkaise avait bien laissé traîner un premier LP derrière elle en 2020 (Long Haired Locusts) qui avait relativement peu attiré l’attention à l'époque, avec son mélange de funk/psyché/folk grandiloquent qui débordait d’idées mais peinait à rassembler ses frites dans le même sachet.
En se basant sur les trois singles qui ont été alignés consciencieusement depuis le mois de novembre dernier, l’album à venir le 10 mars prochain sur Ramp Local s’annonce d’un tout autre calibre, faisant le grand écart entre le pesant ("Vivian Heck") et l’aérien ("Pluto Shoots His Gaze Into The Sun"). Une rupture de style qui attise d’autant plus notre curiosité... en espérant que l'ensemble soit à la hauteur de la bande-annonce.