GMD laisse entrer le soleil !
Tchip, tchip, le printemps est de retour ! Il est temps d’enfiler le bermuda à fleurs et de se rendre au parc le plus proche pour galoper après ces ahuris de pigeons. Pour ce genre d’activité qui ne réclame pas une mobilisation cérébrale intense, il vous faut la bande originale sur mesure. Des chansonnettes qui n’ont l’air de rien mais qui tombent à point nommé pour accompagner votre promenade post-pique-nique, votre partie de mini-golf ou votre montage de chaise pliante « mais-putain-tu-vas-t’ouvrir-oui ?-aouch-je-viens-de-me-broyer-le-pouce ».
On commence par les marsupiaux d’Architecture In Helsinki qui reviennent après un petit dernier plutôt mitigé. Les Australiens se sont accordé quatre ans de réflexion (et de thérapie de groupe) pour prendre une décision risquée, celle de ranger la plupart de leurs instruments et de placer tous leurs efforts sur le dancefloor. Les boîtes à rythmes s’invitent donc généreusement sur un Moment Bends "bubblegum" à souhait. Ce n’est sans doute pas aussi déglingué et imprévisible qu’on le souhaiterait mais cela remplit sa mission en cas de sieste crapuleuse dans les champs de blé.
On poursuit avec notre vingtaine de Nordiques préférée, I’m From Barcelona, dont les œuvres devraient être remboursées par la sécurité sociale tant elles ont prouvé leur efficacité en cas de dépression profonde. Forever Today ne déroge pas aux règles de la chorale qui s’est manifestement déniché un excellent dealer: des mains qui clappent, des cuivres, des tambourins, des wo wo wo fraternels et surtout, de savoureux hymnes pop qui vont droit au but. Après vous avoir présenté leur premier single, "Get In Line", voici un "Always Spring" de circonstance, joué en compagnie de l’ochestre classique Jönköping Sinfonietta (comme ça prononce) et qui vous donne une charmante idée de ce qui vous attend.
Les Gantois de Das Pop viennent également récupérer leur carré de jonquilles et de grasses pelouses avec la sortie de leur quatrième album, The Game. Toujours dans l’électro léger et les mélodies bien troussées, Bent Van Looy varie les plaisirs et tente d’approfondir un peu plus son potentiel vocal. Le single éponyme se voit doter d’une vidéo hallucinée qui pourrait heurter les rétines sensibles. Si certaines images semblent familières, cela s’explique sans doute par la réalisation signée Will Sweeney, déjà aux commandes de l’atmosphère apocalyptique du "Parachute Ending" de Birdy Nam Nam.
Et pour conclure, on salue la sortie de CuTe HoRSe CuT, le nouveau GaBLé (nos chouchous présents sur la compil’ Jeunes Pousses Vol. 3) qui est s’annoncée avec le déjanté "WHo TeLLS you ?". Un titre foutraque à point désormais illustré par les découpages sanglants de Yannick LeCoeur. Un jeune homme vraisemblablement traumatisé par ses classes de neige…
Joyeux printemps à tous !