G-Eazy, le chaînon manquant entre Mac Miller et Macklemore

par Jeff, le 30 novembre 2015

Concept fumeux s'il en est, le "rap de blancs" reste une niche finalement assez populaire, où l'on croise le meilleur comme le pire. Le meilleur, c'est un gars comme Mac Miller, qui se bonifie avec les années. Le pire, c'est Macklemore, sur lequel on ne va pas trop s'attarder. Et au milieu de ce spectre qui ratisse large, il y a G-Eazy, beau gosse originaire d'Oakland en Californie, qui commence à se faire un petit nom dans le game - pas trop connu sur nos terres, son premier album sorti l'année dernière a rencontré un gros succès outre-Atlantique.

Alors que son deuxième album studio est en approche (When It's Dark Out sort dans quelques jours), on s'est un peu penchés sur la bestiole. Et comme on pouvait s'y attendre, on risque de croiser des trucs tout à fait recommandables et d'autres à éviter. Niveau casting, y'a pas à dire, on sent qu'il y a une major derrière: Cashmere Cat, Southside, Young Chop, Boi-1da, Big Sean, Chris Brown, Too Short ou E-40 ont tous accepté le chèque qu'on leur a proposé. Après, on risque surtout d'aller faire joujou dans une mare qui manque clairement de thugs et de bad boys. G-Eazy, c'est du rap qui sent pas vraiment les trap houses, le mauvais crack ou les drive-by. Bref, si t'écoutes du Gucci Mane et du Chief Keef à longueur d'année, tu vas vite trouver que c'est un peu trop zoulette. Mais si tu es un coeur un peu plus sensible, ou que t'es la copine du mec qui écoute que de la trap et de la drill à longueur d'année, tu vas probablement te retrouver dans les meilleurs prods de When It's Dark Out.

Bref, si tu as envie de te payer une tranche de hip hop de gentils, on te laisse avec trois extraits déjà dévoilés, en espérant que dans les mois ou années qui viennent, la carrière de G-Eazy ressemble d'avantage à celle de Mac Miller qu'à celle de Macklemore...