Ce n'est pas vraiment une nouveauté, Fuzz n'est pas connu pour l'onirisme de ses arrangements ou le caractère cristallin de ses compositions. Au contraire même, puisque la recette de la bande à Ty Segall mêlant énergiquement stoner, hard rock, heavy metal et garage, est déjà à l'origine d'un joli tiercé gagnant, dont le dernier numéro en date contenait le déferlement de violence qu'on est en droit d'attendre venant d'un groupe avec un nom pareil.
Rien de surprenant à ce que l'ADN du groupe prenne donc toute sa dimension sur scène, ou du moins en live, comme en témoigne le passage du trio dans les studios Gold Diggers Sound à Los Angeles. On y voit un groupe survolté et un Ty Segall qui cogne très fort, éructe plus qu'il ne chante. Bref, à eux trois, les gars de Fuzz crament en une vingtaine de minutes l'apport énergétique nécessaire à la survie d'une équipe de foot.