Febueder chez Colors pour défendre un indie-rock bien épais
Les campagnes de promo, quoi qu’on en dise, ça sert parfois tout de même bien : alors que nous défendons à cœur perdu depuis pas mal d’années le duo britannique Febueder, nous sommes littéralement passés à côté de leur tout premier album Tomalin Has Etched In, déjà sorti depuis le mois d’avril. On peut donc remercier le show Colors qui, malgré un flux constant de publications avec lesquels on commençait doucement à prendre nos distances, vient de taper juste.
Et sans aucun doute, cet album devrait être de la bonne frappe : l’extrait « Réseau » parvient à délivrer la patte particulière du groupe qui s’empare de l’indie-rock avec beaucoup de groove. Si le genre tend souvent à se cloitrer dans les mélodies éthérées, Febueder ne cesse de les ramener vers le concret, dans le corporel, comme d’un souffle qui marquerait les bronches de son passage ; sensation au fondement même de la méditation. Pour preuve : la place si importante de la basse dans leur musique aux notes élevées.
On vous laisse, on a donc une sacrée galette à rapidement digérer.