Eminem prolonge notre agonie avec la version deluxe de Music To Be Murdered By
Alors que 2020 était déjà une belle année de merde, voici que notre bon vieux cher Eminem en rajoute une couche en sortant la version deluxe de son dernier album en date, Music To Be Murdered By. Et au vu du produit initial sorti en début d’année, un disque désastreux dont on préfère ignorer l’existence, il faut avouer que notre excitation ne vole pas bien haut.
Pour commencer, le single promotionnel « GNAT » enchaine les jeux de mot gênants sur le coronavirus – « They say these bars are like COVID/You get 'em right off the bat » ou encore « I'm sick and I'm not gonna cover my mouth next time that I cough ». Au-delà de la médiocrité du titre, c’est avant tout l’approche qui parait totalement déplacée: avec 17,3 millions de cas confirmés et 311.000 décès depuis le début de l’épidémie, les Etats-Unis souffrent toujours intensément du COVID-19. Mais au lieu d’utiliser, par exemple, son immense notoriété pour diffuser un message rassurant ou tout simplement pertinent, Eminem se cantonne à jouer la carte de l’humour déplacé et des punchlines lourdingues– ici, même Renaud invalide l’approche.
Mais au-delà du titre produit par d.a got that dope, il n’y a franchement rien à se mettre sous la dent sur cette nouvelle version affreusement longue, et qui va taper dans les 36 titres. On assiste, une fois de plus, à un enchainement de pistes terriblement insipides, qui frôlent parfois le ridicule et cherchent seulement à prolonger l’expérience de Music To Be Murdered By – et c’est bien là qu’est la racine du problème. Au total, ce sont 16 nouvelles pistes totalement insignifiantes dans la gigantesque discographie de Marshall Mathers, qui sont à balancer dans la poubelle la plus proche, sans hésitation aucune.