Dog Blood (Boys Noize + Skrillex) réinvente la musique de fête foraine
Chroniquer sur son temps libre, c'est un luxe qui admet certaines contraintes. Parmi celles-ci, surveiller l'actualité de tous ces boeufs qui font tourner la dance music sur le bout de leur gland, une activité qui admet plus souvent de belles barres de rire que de bonnes surprises.
Et pas la peine de passer en revue ce que des mecs comme Skrillex et Boys Noize amènent sur la table depuis quelques années: on a toujours un peu le sentiment que c'est la course à celui qui sortira le truc le plus pompier et le balancera devant un parterre de jeunes boutonneux sous mauvaise MDMA. D'ailleurs avec le Middle Finger EP (sans commentaires) de ces deux machines, il y a fort à parier que ce projet à quatre mains du nom de Dog Blood remporte la médaille loin devant la concurrence.
La caution teuton du combo nous avait pourtant prévenu il y a quelques mois de ça: si t'attend encore d'Alex Ridha qu'il te ponde quelques trucs inspirés ou tout au mieux efficaces, tu peux rentrer chez toi, le mec n'a plus le temps pour ça. Et inutile de t'attendre à ce que ses collaborations relèvent le niveau: son EP avec Mr Oizo ressemblait au mieux à un sample de pet calé sur un beat (véridique), et son EP avec Skrillex ne pouvait être autre chose qu'une ode au NSFW. Et les saligauds s'en sont donnés à coeur joie pour entasser connement des synthés trance dégueulasses, des drops dubstep à la valeur nutrionnelle d'un Double Whooper et des samples mal vus et racoleurs (cette guitare saturée sur "Shred or Die", on en parle ?). A l'arrivée, quinze minutes de grand n'importe quoi à ce point awkward qu'on se plairait presque à croire qu'on a titillé votre curiosité, raison pour laquelle vous trouverez la chose en intégralité plus bas. Merci qui ?