Bon, ben voilà , on y est. La funeste cloche du Brexit a officiellement retenti et Albion s’apprête à prendre le large. Mais quels qu’en soient les effets, cela n’empêchera pas les Anglais de poursuivre l’occupation de nos comptes Spotify en déversant sur le Vieux Continent leur lot quotidien de révélations post-punk, dance-punk, noise-punk et autre punk fish&chips.
Il y a quelques semaines, on vous présentait Hotel Lux et leurs revendications de blue collar. La formation du jour nous provient de Nottingham, se baptise habilement Do Nothing et se charge de remplir la case « dandy un peu blasé, un peu fauché mais tellement plus cool que toi ».
Seuls quatre titres sont disponibles, mais il suffit de laisser battre les premières mesures de leur morceau "Gangs" pour comprendre où l’on ira danser samedi soir prochain. Difficile de ne pas noter l’influence de Talking Heads, mais surtout celle de LCD Soundsystem avec cette basse ronronnante et ce phrasé à la James Murphy qui martèle sa suite d’observations absurdes.
On pourra en tout cas compter sur leur frontman, Chris Bailey, pour remplir le rôle de jean-foutre noyé dans un veston de friperie. Parmi ses intérêts, le jeune homme cite les comédiens de stand up qui semblent lui inspirer son allure désinvolte et ses mines faussement consternées, ses lunettes de soleil protégeant sa gueule de bois des premières lueurs du jour et son pauvre micro faisant office de dernier rempart contre les assauts d’un public turbulent.
Il évoque également son amour pour les Strokes ou Interpol pour lesquels ils ont déjà eu l’occasion de faire la première partie. La sobre élégance de Paul Banks pourrait d’ailleurs être un aperçu de ce que donnerait l’évolution du Pokemon Bailey dans un futur plus ou moins proche.
Le groupe a récemment lâché le tout aussi efficace "Lebron James" qui, mis bout à bout avec les plus anciens (et bien moins agités) "Handshakes » et "Waitress", donne une idée plutôt réjouissante de ce que proposerait leur premier album attendu au courant de cette année.