Avec Richie Hawtin, en 2014, plus rien ne nous étonne. Pas même cette news. Même s’il est difficile de cracher notre venin sur l’éminent label +8, maison dirigée depuis presque 25 ans par le Canadien et John Acquaviva, tant cette référence renvoie à de bons souvenirs - bah oui, quand tu as Kenny Larkin, F.U.S.E, Plastikman, Speedy J, Adam Beyer, Ian Pooley, Alex Under ou Alexi Delano dans ton catalogue, en général tu aboutis à quelque chose de forcément bien.
Etonnement donc, quand la blondine annonce que son label sortira du silence qui l’habite depuis deux ans avec un nouveau titre de… Deadmau5. Etonnement et rires. Sauver son label en engageant la plus bankable des starlettes, en voilà une grande idée. Dans le même sens, la déclaration de Hawtin confirme la farce avec un sérieux désarçonnant : "It’s been nearly 1.5 years since the last PLUS 8 record, but it seemed fitting that this record in particular, made by a skinny white kid from Canada, became part of the labels collection and history."
Le résultat, c’est un titre de sept minutes similaires à tout ce qu’a pu sortir le label (et son demi-frère Minus Records) dans ses dernières années d’activité, à savoir une tech-house minimale sans âme, sans motivation et sans but véritable. Ou comment recycler toute la daube qui nous a fait abandonner (et plus largement, des millions d’auditeurs) un genre gangrené par sa fainéantise des derniers jours. Et comme on donne l’impression d’être sans véritable audace de côté du Canada, Hawtin s’est contenté de reprendre un titre sorti en 2012, de faire changer l’alias de son auditeur et de lancer le bouzin sans autre formalité. Vous avez dit risible ?