C'est la nouvelle qui va être très difficile à éviter ce matin : pendant que tu cuvais ta Chouffe de trop dans un sommeil du juste, le sixième album solo de Beyoncé est sorti et il s'appelle Lemonade. Et comme d'hab' avec Mrs. Carter, ton fil d'actualité sur les réseaux sociaux n'en aura plus que pour les beaux yeux (et le magnifique boule) de la Queen Bey. Et il va falloir rester calme face à tous ces sites qui vont s'empresser de déposer des chroniques à l'emporte-pièce histoire d'avoir une demi-dure en se loggant sur Google Analytics.
De notre côté, vu l'amour que l'on porte à son travail (et à son magnifique boule), on fera tout pour ne pas céder à la peer pressure - un peu comme on avait pu le faire avec The Life Of Pablo. D'ailleurs on travaille déjà : un gros brainstorm est en train de se mettre en place avec le rédac' chef. Et pour vous résumer tout ça, là où le premier est agréablement surpris, le second vrille littéralement d'un titre à l'autre. On est au moins d'accord sur une chose : Lemonade est un disque riche en qualités, qu'on soit pro ou anti Queen Bey. Et ça s'annonce déjà compliqué de proposer le papier le plus définitif possible.
Histoire de résumer un peu tout ce qu'on a entendu jusque-là, on peut dire que c'est un disque de douze titres extrêmement varié, peut-être le plus varié de sa discographie. La preuve : on y croise aussi bien James Blake que Jack White ou Kendrick Lamar ; Diplo y est crédité plusieurs fois juste pour avoir poussé le bouton airhorn (notamment sur un titre incroyable avec du Vampire Weekend dedans) ; et on a une nouvelle fois droit à un featuring d'anthologie de la part de The Weeknd. On n'évite malheureusement pas quelques balades un peu fadasses (c'est un album de Beyoncé hein) mais pour le reste, on doit bien l'admettre : même au stade de la première écoute, c'est très prometteur.
Mais on vous garde les meilleures punchlines pour la chronique. D'ici là, sachez que si l'écoute ne vous suffit pas, un film circule où chaque morceau est illustré d'un clip - une technique de promo déjà utilisée pour défendre le précédent album éponyme. Bon, c'est pas forcément très intéressant sur le plan artistique, mais si regarder Beyoncé éclater de luxueuses berlines à grands coups de batte de baseball vous excite ne serait-ce qu'un peu, vous serez ravis de savoir que ce genre de vidéos existent depuis ce matin. À bon entendeur, rendez-vous sur Tidal.