Busdriver actif sur tous les fronts
Y'a pas à dire, le MC de Los Angeles ne laisse rien au hasard pour son grand retour! Après plusieurs apparitions remarquées du côté de chez son pote Daedelus ou sur le dernier Modeselektor, c'est avec grand plaisir que l'on retrouvera par deux fois en cette fin d'année la voix de Busdriver pour son neuvième album en solo et son deuxième album accompagné.
Modeselektor feat. Busdriver "Pretentious Friends" (MONKEYTOWN) OUT SEP 30 by Modeselektor
Ce serait mentir que de dire que les deux collaborations de notre chauffeur préféré avec un autre tueur, Nocando, ne nous avaient pas émoustillé. Et visiblement le courant est plutôt bien passé entre les deux MCs puisqu'ils ont collaboré sous le nom de Flash Bang Grenada sur l'épatant mini-album 10 Haters. On ne se faisait pas trop de soucis sur le flow des deux marrants, mais les prods sont également à la hauteur: outre un Busdriver plutôt à l'aise dans le beatmaking (on vous renvoie à "I Can Teleport" pour juger sur pièce) on retrouve aussi des contributions plutôt énormes de la part de Free The Robots, Nosaj Thing ou encore Mexican With Guns pour une bonne heure de hip hop glitchy à souhait, gras sans être graveleux, jouissif sans aucune faute de goût et que la présence de Del Tha Funkee Homosapien ou Open Mic Eagle est très loin de mettre à mal. C'est disponible depuis peu en digital, alors n'hésitez pas à vous faire plaisir.
On reste un peu plus flous par contre en ce qui concerne la nouvelle monture solo de Regan Farquhar, celui-ci n'ayant pas encore de date de sortie officiellement communiquée par l'intéressé, bien qu'aux dernières nouvelles elle soit toujours prévue pour fin 2011. En attendant ce qui pourrait être peut-être un album plus chanté que rappé, le MC a mis en ligne deux titres (écoutables par ici) : une reprise d'Animal Collective ("Leaf House") un rien foutoir mais dont la production de Loden, censé assurer une grande partie de la production de ce nouvel album, laisse entrevoir un délire psychédélique un peu perché et foncièrement très intriguant ; et un "Ladyplace" magnifiquement produit par un Flying Lotus qui ne se révolutionne pas, mais qui taille un beat sur le mesure pour le chant étouffé de Farquhar. Un seul regret : que le trip ne dure pas un peu plus longtemps...