Après l'humiliation par la RIAA, Grooveshark renaît de ses cendres
L'Internet est magique.
Petit retour en arrière. Il y a une semaine, on apprenait la fermeture de Grooveshark, qui prenait la forme d'une humiliation en bonne et due forme imposée par la RIAA, qui représente les "big three" de l'industrie US, à savoir Sony, Warner et Universal. En effet, comment avoir une autre lecture du communiqué publié par les propriétaires du site de streaming (illégal, soulignons-le quand même) sur la homepage de Grooveshark. Dans celui-ci, on comprend très vite que l'acte de contrition est quelque peu forcé: "Despite best of intentions, we made very serious mistakes. We failed to secure licenses from rights holders for the vast amount of music on the service. That was wrong. We apologize". Tu le sens le couteau sous la gorge?
Mais ce n'est pas tout. Et là on comprend que les mecs se sont fait entuber avec le sourire par l'industrie américaine, qui a surtout voulu envoyer un signal fort aux autres petits comiques qui tenteraient de lui foutre des bâtons dans les roues. En effet, en fermant le site pour éviter une condamnation en justice qui aurait endetté ses propriétaires sur 78 générations, ces derniers ont dû baisser leur froc: d'une part en effaçant des serveurs toutes les œuvres protégées détenues par les maisons de disques (ce qu'on peut encore comprendre), mais surtout en remettant à la RIAA la propriété du site, ses applications mobiles et tout ce qui a trait à sa propriété intellectuelle. Tu la sens le batte de baseball dans le fion?
Heureusement, certains employés de la société avaient senti le vent tourner. C'est ainsi que depuis peu, Grooveshark est de retour, dans une forme pas vraiment officielle, vous vous en doutez. Pour poursuivre l'aventure, c'est sur www.grooveshark.io que ça se passe - ouais, io comme "indian ocean". Une nouvelle plateforme qui promet de reproduire l'interface utilisateur de la version originelle, ce qui sera facilité par le fait que les personnes derrière cette renaissance connaissent bien la machine, comme l'anonyme "Shark" l'a expliqué au site BGR: "Well, I started backing up all the content on the website when I started suspecting that Grooveshark’s demise is close and my suspicion was confirmed a few days later when they closed. By the time they closed I have already backed up 90% of the content on the site and I’m now working on getting the remaining 10%."
Evidemment, l'intention est louable, presqu'idéaliste. Car quand on voit le torrent d'emmerdes qui s'est abattu sur une structure robuste et officielle, on se demande évidemment comment cette nouvelle itération de la plateforme va bien pouvoir tenir le coup avec une horde d'avocats aux basques. Mais cela, c'est l'avenir qui nous le dira. Dans l'intervalle, amusez-vous sur grooveshark.io tant que ça durera.