ALK, Hamza, Booba : retour sur le gros vendredi du rap (en) français
On commence tout en haut de la pyramide alimentaire du rap avec Booba. Alors que cette histoire d'octogone à Bruxelles et de "signe le contrat Armaaaaaand" montrait de sérieux signes d'essoufflement, Booba rentre dans son rôle de plus gros troll du rap français en sortant un nouveau titre le jour où Kaaris est censé faire exister son Or Noir vol. 3. AieAieOuille. Sur une prod' de CuBeatz qui va devenir son "Mask Off" à lui, le Duc poke Maes et Koba LaD, évoque bien évidemment sa supériorité et ses signes extérieurs de richesse, et exige des funérailles à la Martin Luther King. Normal quoi.
À peine plus bas dans la hiérarchie, Alkpote a sorti deux nouvelles productions de DJ Weedim qui confirment son implacable emprise et son énorme influence sur la jeune génération - et sur le rap français en général. Avec son habituelle virtuosité et une régularité à rendre jaloux un Roger Federer, l'Empereur distille ses punchlines crasseuses, tandis que le rookie Freeze Corleone reste dans son style nébuleux et confirme tout le bien que l'on pensait déjà de lui sur son Project Blue Beam sorti à la fin de l'année dernière. Une collab' suivie d'une "Ultime Marche" où le Grand Aigle de Carthage étale la concurrence façon puzzle en solo et qui permet de boucler la troisième saison des Marches de l'Empereur, à laquelle ont participé 13 Block, Vald ou encore Myth Syzer.
On termine avec le nouveau titre de Hamza. Les sorties passent, et le lutin de Laeken prend inexorablement ses distances avec son modèle Young Thug pour devenir un artiste à part entière, un vrai point de référence dans le rap francophone de lovers (de strip clubs). "Paradise" est le premier extrait du nouvel album du Saucegod. L'attente sera longue.