Offrir une place aux cultures maghrébine, orientale et africaine dans le clubbing français sans sombrer dans une appropriation culturelle pathétique, telle était la mission d'Acib Arab lorsque cette joyeuse bande s'est montée en 2012 sur l'impulsion de deux DJ's parisien, Guido Minisky et Hervé Carvalho, épaulés par Nicolas Borne et Pierre-Yves Casanova. Un an plus tard, les quatrez parisiens offraient à Versatile une compilation de titres et remixes signés Renart, Etienne Jaumet, I:Cube ou bien sûr Acid Arab, et définissant encore un peu plus précisément la vision du projet.
Mais c'est sur la référence Crammed Discs que Acid Arab a passé la vitesse supérieure avec un premier album, Musique de France, sur lequel raï ou dabka s'acoquinaient avec techno et acid house. Cette fameuse nouba a eu lieu en 2016, et c'est sur le label bruxellois qu'elle se prolongera, avec la sortie le 18/10 (putain ça va être long) d'un nouvel album baptisé Jdid, et produit par un groupe désormais élargi puisque nos camarades ont été rejoints par Kenzi Bourras qui est désormais un membre à part entière du groupe. Un album qui sera encore une fois riche en invités (Les Filles de Illighadad, Ammar 808, Sofiane Saidi, etc) pour une attente qui sera d'autant plus longue que le premier extrait, un hommage à la culture club algérienne est plutôt du genre à faire exploser la couscoussière.