À l’assaut de l’empire du disque
Stephen Witt
Sur la couverture de À l’assaut de l’empire du disque, il est explicitement mentionné que les 300 pages de l’ouvrage sont une enquête. Et le sous-titre de l’ouvrage « Quand toute une génération commet le même crime » fait évidemment référence à ces albums qui circulent illégalement sur la toile. Mais vous savez ce qu’on dit en anglais : never judge a book by its cover. Car Stephen Witt va beaucoup plus loin que cela. En organisant son récit autour de trois personnages-clés (l’inventeur du MP3, le plus grand pirate de l’histoire de la musique et un PDG de major), À l’assaut de l’empire du disque se transforme en un polar haletant, dont on connaît certes la fin, mais beaucoup moins les éléments qui y ont mené. Avec un langage simple, le journaliste américain raconte une histoire incroyablement complexe, où les méchants ne sont pas aussi méchants qu’on pourrait le penser, où les bons n’ont pas compris qu’ils sont au bord du précipice, et où tout le monde participe à une révolution copernicienne dont on n’a pas encore fini d’observer les conséquences. Après ça, c’est promis : vous ne téléchargerez plus (un MP3 illégal de la même manière).
WITT (Stephen), À l’assaut de l’empire du disque.
Bègles, Le Castor Astral, 2016, 304 p.