Red Axes
The Beach Goths
Si on a plutôt tendance à classer Red Axes dans le bac « musiques électroniques », la manière dont le duo use de la musique psychédélique le rapproche très régulièrement de sphères autrement plus organiques et rock'n'roll. Un constat qui est d’autant plus valable lorsque Dori Sadovnik et Niv Arzi passent au format album. Venant d’un groupe qui a tendance à pas mal brouiller les pistes (comme quand il reprend Bauhaus) et que l’on connaît davantage pour ses EP’s orientés dancefloors que pour ses long formats, on se demande pourquoi The Beach Goths a eu droit à une sortie au milieu du mois d’août, quand on pense davantage à la marque de vodka que l’on va boire dans le camping du festival qu’au prochain disque qu’on va écouter. Dommage car bientôt six mois après sa sortie, The Beach Goths révèles ses nombreuses qualités de « slow burner », et fait honneur à un titre oxymoresque. Jamais vraiment dans une démarche de club mais très clairs dans leur volonté de ne pas se prendre au sérieux, les deux producteurs de Tel Aviv font le choix de ne pas choisir. Alors oui, on sent que The Beach Goths est l’affaire de deux types qui ont l’habitude de jouer à Ibiza, et de partager les docks avec Maceo Plex ou Michael Mayer, mais on sent aussi que The Beach Goths est pondu par deux types pour qui les Cramps et Iggy Pop ont valeur de figures tutélaires. Cela donne un disque très poil-à-gratter, parfois plus borderline qu’une vanne de Tex sur les violences conjugales, mais globalement aussi fendard qu’un supercut des meilleures blagues de Jean-Marie Bigard.
Morceau de choix : www.youtube.com/watch