Psychic Ills
Saint des Seins, le 9 avril 2013
Ce sont les régionaux de l’étape Wild Women And The Savages qui assuraient la première partie du concert de ce soir au Saint des Seins. Tenues de scène de rigueur, ou du moins absence de tenue pour le guitariste, tout juste vêtu de bottes et d’une guirlande lumineuse agrémentée d’un double W. Maquillage digne d’un clown sorti d’un film de Rob Zombie pour le chanteur et costume blanc pour le bassiste comme chez les Bad Seeds. La musique n’est pas franchement désagréable, entre Cramps grandguignolesque et post punk à la The Fall, mais l’utilisation systématique de parties préenregistrées enlève toutefois une bonne part de spontanéité au set. De plus, même quand on chante dans la langue de Shakespeare, il n’est pas interdit de s’adresser au public dans celle de Molière entre les morceaux. Anyway.
Psychic Ills, une des bonnes signatures de Sacred Bones, venait donc défendre dans la salle toulousaine son petit dernier One Track Mind après l’unanimement salué Hazed Dreams. Projections hautement psychédéliques en fond de scène, on sait d’entrée à quoi s’attendre et on ne sera pas volés sur la marchandise. Le groupe au complet constitué de Tres Warren (guitares, chant casquette de redneck vissée sur la tête), Elizabeth Hart (basse, petit air boudeur pas désagréable), Chris Millstein (batterie, lunettes noires), Scott Ryan Davis (guitare douze cordes et cheveux longs grungy style) et Scott Davis (clavier lunaire) rentre tout de suite dans le vif du sujet en enchaînant des titres plutôt courts et sans fioritures extraits des deux derniers albums.
Honnêtement, on est dans l’ensemble assez peu convaincus par ce versant de leur musique qui manque tout de même d’un peu plus de mélodies et de relief. Le tout est un peu trop plat et ce n’est pas le chant monocorde de Tres Warren qui relève la sauce, ni une présence scénique qui manque un peu de conviction. On sera quand même plus séduits par les morceaux plus longs et plus enfumés avec lesquels le groupe retrouve une formule qui lui correspond plus. Au final un set d’une heure et des brouettes sans rappel vu la quasi absence de demande de la part d’un public qui aura visiblement eu sa dose. Pas le concert du siècle en somme, ni celui de l’année.