... Waltzing Alone
The Guggenheim Grotto
Avec un nom complexe à retenir, le trio irlandais se cachant derrière The Guggenheim Grotto ne facilite guère la vie des journalistes. Mais malgré un patronyme qui ne manquera pas de se faire écorcher à la moindre occasion, la formation dublinoise livre des pop-songs hautement fédératrices tant elles pourraient trouver des admirateurs aussi bien du côté de l’indie que du grand public.
On a beau prêter au groupe de nombreux points de convergences avec les Waterboys de Mike Scott, The Guggenheim Grotto démontre également des accointances avec quelques cadors de la pop(-folk), tels que les Beatles ou encore Simon & Garfunkel. C’est un fait certain, il faut reconnaître à ces multi-instrumentistes un véritable don pour accoucher de mélodies tellement imparables qu’elles pourraient éveiller les soupçons. Ce n’est pas sans raison que ce … Waltzing Alone gravit les échelons depuis sa sortie irlandaise en 2005 pour enfin atterrir dans les bacs de nos disquaires favoris sous la forme d’un luxueux digipack accompagné d’un livret de 28 pages. Toutefois, la qualité principale de cet opus en devient parfois son pire ennemi : à trop chercher à être facile d’accès (on pourrait le qualifier d’"easy listening" dans le sens premier), il prend de temps à autre des tournures jazzy dont on se dispenserait bien ("Vertigo"). Hormis cette petite remontrance, on peut s’étonner de ne pas trouver davantage d’articles évoquant ce groupe qui, s’il ne sort pas vraiment du lot (mais y en a-t-il plus d’un ou deux par an ?), mériterait un meilleur accueil. Surfant donc sur la frontière du bon goût, … Waltzing Alone est une œuvre pop sans grande prétention : elle n’apporte rien si ce n’est douze titres dont on se délecte avec plaisir. Ce qui en soi n'est déjà pas mal du tout…