The Flashing, The Fancing
Chin Chin
On avait laissé la sympathique formation new-yorkaise après la sortie d'un premier album éponyme plutôt réussi quoiqu'un peu inconstant sur les bords en 2007. Entre-temps, la petite troupe s'est vu offrir un contrat sur le vénérable label Def Jux. Ce choix semble un peu curieux, on peut se demander ce que fait Chin Chin au milieu d'artistes comme El-P, Aesop Rock ou RJD2. Quoiqu'il en soit, cela n'a pas empêché le groupe de délivrer un album de très haute tenue.
En effet, les frères Schwartz, accompagnés de Jeremy Wilms, ont repris la formule ayant provoqué le succès du premier album: un mélange de funk, de soul et de sazz en délaissant cependant la pincée d'électro faisant la particularité de cet opus. Ainsi, l'ensemble gagne en légèreté et se trouve être un album de funk qui s'assume pleinement. On peut en être convaincu à l'écoute de l'efficace "Moments" ou encore en se délectant de l'élégant "Peterdactyl".
La force de cet album se trouve surtout dans sa cohérence. Contrastant avec Chin Chin, ce disque ne connaît pas réellement de temps mort et les 11 pistes passent à une vitesse folle. Voilà le genre d'albums dont on ne s'aperçoit de la fin qu'après 30 secondes de blanc. Une ambiance donc feutrée, élégante et agréable règne à tous les coins de The Flashing, The Fancing, rendant le projet envoûtant et franchement sympathique.
Au final, ce deuxième album de Chin Chin est une indéniable réussite: c'est léger, brillant et cohérent. La formation de Brooklyn nous propose tranquillement un projet simple et attachant qui fera danser et vibrer les amateurs de vibrations funky pleines de style. The Flashing, The Fancing est un début de solution pour la constitution de votre bande-son du printemps.