The Bronx

The Bronx

White Drugs/ATO – 2013
par Simon, le 16 avril 2013
8

On n’est pas nécessairement les premiers sur la balle en matière de punk (même si on adore ça), et pourtant ce disque de The Bronx, on ne pouvait pas le rater. Cette confiance aveugle de notre rédaction, les Américains la doivent à trois albums absolument impeccables, carrés et percussifs. Un vrai groupe de seigneurs. Un sans faute qui semble pouvoir se prolonger à l’infini puisque ce quatrième album (éponyme, comme les précédents) prouve une fois de plus que les cinq de Los Angeles envoient du pâté en croute avec une classe inégalée. On pourrait la faire longue, vous tartiner le cerveau avec des grosses punchlines plus ou moins adaptées, mais cette fois on fera court, au moins aussi court que ce disque. Parce qu’il n’y a rien d’autre à dire sinon que The Bronx tient de la recette miraculeuse, celle qui ne s’épuise jamais vraiment ; la corde sur laquelle on peut tirer sans risquer de se casser la gueule.

Du punk-rock tout en puissance, dont les codes sont appliqués avec une rigueur toute historique. Des débuts punk-hardcore du groupe, il ne reste rien sinon peut-être un grain dans l’arrière-voix du chanteur et une vindicte évidente dans la manière d’amener ses camarades au front. Côté production, The Bronx tape dans cette nouvelle génération de groupes punk qui a depuis longtemps quitté le garage de papa et maman pour enregistrer des disques dans des studios haut de gamme. Si on a parfois du mal à entendre un disque de punk produit comme du Metallica, on reconnaîtra que cet habillage sonore guerrier colle à la perfection aux coups de battoirs qu’assènent ces cinq branleurs surdoués. Une fois de plus, The Bronx fait ce qu’il fait de mieux, à savoir sortir un disque sans surprise, toujours aussi encadré, toujours aussi bien composé et toujours aussi insolent de talent. Le disque que tu aimes après une écoute, que tu connais par cœur après quatre autres, et que tu ressortiras souvent durant les années à venir. Un gros disque de punk, quoi.