The 25th Hour
Terror
Quand tu viens des quartiers pourris de Los Angeles et que tu as d'autres ambitions dans la vie que de devenir dealer de drogue ou vendeur chez Best Buy, il te reste le cinéma ou la musique. C'est donc la voie du punk hardcore qu'ont choisis les mecs de Terror à la création du groupe en 2002.
Et en matière de hardcore, le moins que l'on puisse dire est qu'il est compliqué de renouveler un genre dont les codes sont presque aussi stricts et historiquement figés que la règle du hors-jeu en football. Partant de ce constat, il est difficile d'avoir quoique ce soit à redire de ce The 25th Hour, sixième album du groupe. Terror ne ralentit que très peu la cadence au long des quatorze titres, s'attardant seulement quelques instants pour laisser siffler les guitares et faire monter la sauce. Les riffs bastonnent exactement comme il faut, les refrains claquent et semblent calibrés précisément pour ce dont ils ont été conçus: faire aboyer les fans en nage entre deux circle pit. Impossible d'échapper aux clichés du genre, donc, surtout face à cette conception finalement assez binaire mais tellement jouissive de la musique.
A la manière de leurs collègues de la east coast de Madball ou Hatebreed, Terror donne dans l'agression au premier degé, ne fait aucun compromis esthétique et n'offre rien de plus que ce qu'il n'a déjà donné précédemment. Difficile cependant de leur en vouloir. Terror fait ce qu'il sait faire et le fait plutôt bien.