Sister Wife
Alex Winston
Il y a peu, nous faisions état du cas Britta Persson,une charmante artiste suédoise dont l'indie pop proprette et joliment ficelée avait beaucoup de mal à déclencher autre chose qu'une certaine sympathie et un sentiment assez marqué d'avoir entendu ce genre de sucreries à de très nombreuses reprises. Bien donc, mais sans ce petit « on-ne-sait-quoi », ce truc indescriptible qui rend unique un bon petit disque. Lorsque l'on écoute Alex Winston, on comprend tout de suite pourquoi Britta Persson ne déplacera jamais les foules et pourquoi Alex Winston pourrait compter parmi les chanteuses qui feront l'unanimité en 2011. En effet, l'attrait de ce premier EP pourrait tenir dans cette simple petit phrase: « dingue, on dirait Kate Bush chantant sur des titres écrits par MGMT ». En effet, c'est sur des productions rappelant souvent l'hédonisme béat d'Oracular Spectacular que vient se greffer la voix si particulière et empreinte d'une certain maniérisme de la chanteuse de Detroit. Suffisamment bien produit et arrangé pour plaire aux hipsters de tous poils et contenant suffisamment de singles au potentiel radiophonique évident pour toucher les masses, Sister Wife se révèle être une carte de visite idéale pour cette artiste qui s'est faite connaître en appliquant un vernis « folk onirique » à des titres des Rolling Stones ou de Mumford & Sons (un EP en téléchargement gratuit). D'ailleurs, ces accointances avec le Royaume-Uni se confirment tout au long de ce Sister Wife qu'on voit davantage marcher chez nous qu'outre-Atlantique – les comparaisons entre Alex Winston et Marina & the Diamonds ou Florence + The Machine ne sont évidemment pas le fruit du hasard. D'ailleurs, si vous écouté jusqu'à l'écoeurement les disques de ces dernières, cet EP est probablement juste ce qu'il vous faut. Avant un album que l'on espère aussi bon que ce qu'il nous a été donné d'entendre ici.