Old World Underground, Where Are You Now?
Metric
Si le dernier film d’Olivier Assayas, Clean, ne casse pas trois pattes à un canard malgré les louanges cannoises et de très bonnes critiques, il a eu au moins, de mon point de vue, le mérite d’avoir révélé au monde entier un petit groupe jusqu’ici totalement inconnu et pourtant fort excitant. Metric, c’est son nom, est une formation canadienne basée aux Etats-Unis et emmenée par une grande brune incendiaire méchamment sexy, Emily Haines, dont vous me direz des nouvelles si vous la voyez sur scène.
C’est en effet la prestation live (étourdissante) d’Emily dans ce film qui n’a pas manqué de frapper tous les spectateurs dudit film, grâce en particulier à l’urgente et surpuissante "Dead Disco", un morceau tout bonnement imparable et ultra efficace auquel il serait tentant de réduire Metric. A tort, sans doute ! Old World Underground…, qui est en fait leur second album, ne contient certes pas d’autre titre aussi fort (quoique), mais se révèle suffisamment attachant pour mériter une petite place entre vos deux oreilles.
Imaginez tout d’abord une rythmique seventies et rapide, des éclairs de guitares power pop, une voix féminine claire et pas si éloignée de celle de Shirley Manson, quelques touches de claviers et surtout des refrains particulièrement prenants. Vous obtenez Metric ! Pourtant, loin de moi l’idée de dire que Metric aurait tout du système. Chaque morceau possède sa propre identité. Alors, oui, "Dead Disco" surnage, mais il ne faudrait pas oublier les très réussies et également très groovy "Combat Baby" et "Succexy", malgré quelques titres plus lents, qui font de ce disque sorti en 2003 l’une des très bonnes surprises de cette année.
C’est d’ailleurs la somme de ces qualités indéniables qui a permis à Metric d’obtenir en avril 2004 le titre du "Meilleur Groupe dont vous n’avez jamais entendu parler" décerné par le magazine américain The Stuff, devant The Electric Soft Parade. En un mot comme en cent, voici le groupe canadien le plus chaud et le plus sexy du moment qu’il serait dommage de laisser passer sous peine de passer pour une demi-mesure.