Little death
Pete & The Pirates
Fini, leur début tumultueux de jeunes moussaillons. Deux EP en guise de galops d'essai et voici l'équipage de Pete & The Pirates fin prêt à nous fournir leur premier effort, Little Death. Autant d'ores et déjà l'annoncer : ces nouveaux venus, originaires de Reading – et son festival que l'on ne présente plus – n'ont rien à envier à leurs collègues des Arctic Monkeys et autres Futureheads. Car Little Death, c'est un condensé efficace de rock anglo-saxon, entre morceaux chamboule-tout et ballades enivrantes.
A défaut de faire dans l'originalité – une musique sans fioritures, guitares, basse, batterie à l'appui – Pete & The Pirates (Thomas Sanders au chant, Pete Hefferan, David Thorpe à la guitare, Pete Cattermoul à la basse, Jonny Sanders à la batterie) étonnent par leur sens avisé de la mélodie. En 36 minutes, avec des morceaux n'excédant guère plus de 3 unités, ces gaillards nous exposent leur vision décomplexée de la musique et, tant qu'à faire, du monde à travers leurs doutes, leurs espoirs et leur approche du sexe opposé. Rocker oblige.
Parfois cousu de fil blanc ("Mr Understanding"), on retiendra plutôt les implacables "Come on feet" et "Dry wing", l'insouciant "Knots", le tonitruant "Lost in the woods" et le langoureux "Humming", chefs de file d'un Little Death affirmé. En clair, un album sans prétention fort d'une déferlante de titres Pop/Rock vitaminés qui auront pour seule préoccupation de faire frémir l'assistance. Pari réussi.
A croire que les intrépides de Pete & The Pirates peuvent, dès leur premier album, écumer sereinement les océans de l'univers musical indépendant. A eux d'imposer à l'avenir leur marque de fabrique sinon quoi ces britanniques risquent, dans leur simplicité, de se perdre dans la masse des groupes anglo-saxons en constante éclosion. A confirmer donc.