It's Getting Worse
Le Prince Harry
Liège 2035. Contrairement à la prophétie du Monster Miam, la Cité Ardente est devenue le réceptacle d'une humanité qui ne fait plus que compter ses cellules dégénérescentes. Dans une ville peuplée de morts-vivants aux chairs putréfiées se frottant à la rouille du quotidien, trois ectoplasmes, résidus d'un suicide collectif violent par inhalation de capsules vasodilatatrices dioxinées, œuvrent depuis près de 25 années à secouer les sens et les esprits.
Back in 2012. C'est avec la bénédiction de deux labels, Rockerill Records du pays noir carolo et le Parisien Teenage Menopause, que Le Prince Harry couche sur vinyle la bande son d'un cataclysme annoncé, composé au passé de l'anticipatif. De la fureur et de la vapeur toxique à l'état de galette noire comme un puits de pétrole, sceau d'une résistance contre la race de zombies sociaux que nous sommes devenus. Trois sangs qui font barrière contre ce carcinome malin païen qu'est l'immobilisme collectif et qui gangrène nos oreilles inertes, réceptacles sédatés à coup de « standards FM-people-tout venant-the Voice ».
Conscient qu'il faut combattre le mal par le mal, que seul le chaos triomphe du chaos, Le Prince Harry troque sa matière grise contre un faisceau atomiseur à particules concentrées. Ne cherchez pas à croiser les effluves... Chimiothérapie hardcore à faire fondre la masse capillaire des gominés les plus endurcis, mitraillage sulfurique en règle, It's Getting Worse est le siège de séances occultes et d'expériences de croisement d'espèces pures, la gueule de Vigo des Carpates greffée sur le costume blanc de Travolta. Sabbath Night Fever.
Neuf pistes, comme un coup de corne de brume qui appelle au soulèvement des armées de clones de Steeve Buscemi avec leur pompe à Slime, défouraillées et prêtes à aller réveiller les morts dans leur salon. Klaatu Barada Nikto !