In Flight Entertainment

Aeroplane

N.E.W.S. – 2011
par Jeff, le 24 octobre 2011
7

Dans un premier temps, le fond de commerce d’Aeroplane, ce furent les remixes pour Friendly Fires ou Chromeo, et surtout pour un résultat à chaque fois imparable. Mais on le sait, produire du remix de qualité au kilomètre est une chose impossible et il a bien fallu que Vito Di Luca trouve un autre moyen de vendre ses talents à l’international. C’est ainsi que le producteur et DJ wallon (à l'époque toujours accompagné de Stephen Fasano) s’est lancé dans la mise en ligne de podcasts mensuels, dont la principale force résidait dans le fait que ces sélections faisaient souvent aussi bien que nombre de sorties officielles et donc payantes. Et c’est là tout le paradoxe de ce In Flight Entertainement : le bonhomme nous a habitué à une livraison régulière de sons de qualité mixés avec élégance et efficacité. Alors forcément, a-t-on vraiment envie de mettre la main au portefeuille pour un produit qui a nous a été jusqu’à présent offert gratuitement ?

Certes, toute œuvre mérite rétribution, mais les mauvaises habitudes ont la vie dure. Niveau arguments de vente, Aeroplane nous fait savoir que ce In Flight Entertainement est exclusivement composé de titres spécialement composés pour l’occasion. On lui rétorquera qu’à moins d’être un DJ international dont le boulot consiste à écouter des plaques promotionnelles, il arrive bien souvent que l’on découvre en même temps que la mise en ligne des podcasts les titres qu’il contient, et qu’ils nous semblent tout aussi exclusifs que ceux contenus dans ce In Flight Entertainment. Et là, forcément, vous vous dites qu’à GMD, on fait tout pour que vous n’investissiez pas le moindre euro dans cette compilation mixée.

Mais voilà, à l'écoute du produit fini, on s'en voudrait de ne pas recommander l'investissement tant il vaut la peine qu'on s'y plonge avec attention. On retrouve en effet sur In Flight Entertainement une belle volée de producteurs pour la plupart inconnus (les noms les plus "ronflants" sont Kolombo, Drop Out Orchestra ou Moonlight Matters) qui nous offrent des titres sans réelles surprises mais d'un excellent niveau. Certes, on est ici dans un produit parfaitement calibré pour ces clubs un peu hype où l'on vous sert cette disco baléarique teintée de pop et de house qui caresse les guiboles dans le bon sens du poil, mais il faudrait être d'une sacrée mauvaise foi pour ne pas y trouver son compte si l'on est amateur de ce genre d'ambiances poussant à des déhanchements décontractés mais suffisamment caloriques pour ne pas s'endormir sur le dancefloor, un rhum-coca hors de prix à la main.