Gods and Monsters

I AM KLOOT

PIAS – 2005
par Splinter, le 23 mai 2005
7

Troisième album pour John Bramwell, Pete Jobson et Andy Hargraeves, les trois comparses d’I AM KLOOT. Troisième opus après Natural History en 2001 et I AM KLOOT en 2003 (vous apprécierez la régularité de métronome, un album tous les deux ans) et pas de réel changement de direction sonore pour le trio britannique : les premières notes de "No Direction Home" nous rappellent ainsi aux meilleurs moment de I AM KLOOT , le précédent album.

Gods and Monsters, c'est donc à nouveau un rock folk très mélodieux, sombre, aux accents parfois jazzy, porté par la voix singulière et agréable de John Bramwell, accompagnée d’arrangements chaleureux. En fait, chercher les différences avec les deux précédents albums, c’est un peu comme jouer au jeu des sept erreurs de nuit, la lumière éteinte (et en portant des lunettes noires). I AM God ou Natural Monsters, quoi. Le groupe prétend qu’il s’agirait de leur album le plus autobiographique. Dont acte.

Il s’agit en tout cas d’une suite parfaitement logique, qui poursuit le même sillon rupestre que ses prédécesseurs. Pas de changement majeur, donc, mais après plusieurs écoutes, nos amis donnent tout de même l’impression d’avoir mis un peu de Guronzan dans leurs Chocapic, avec des rythmiques un peu plus rapides ("Gods and Monsters", "Strange without you") et l’utilisation d’instruments plus variés que par le passé (notamment une trompette sur la sublime "Avenue of Hope").

L’album manque peut-être d’un ou deux titres forts, car aucun morceau n’atteint les sommets de "From Your Favorite Sky", sur l’album précédent, ou "Dark Star" sur Natural History, par exemple. Pourtant, nombreux sont ceux à toucher la grâce du bout des notes, comme "I Believe", qui clôt l’album, ou encore "Hong Kong Lullaby".

On se dit juste qu’un nouvel album de ce type et le groupe tournera vraiment en rond. Mais pour le moment, sachons apprécier les bonnes choses à leur juste valeur.

Le goût des autres :
6 Popop 8 Laurent