Get Awkward
be your own PET
be your own PET, c’est typiquement le genre de groupe dont il faut se méfier avant d’écouter leur second album. Alors qu’on porte encore et toujours les stigmates du plantage de Help She Can’t Swim sur The Death Of The Nightlife, la perspective de voir la formation de Nashville suivre la même trajectoire nous effrayait au plus haut point. Ni plus, ni moins. Car si les deux groupes partageaient, dans une certaine mesure, une même vision d’un punk aussi puéril que jouissif, c’était sans compter sur la volonté du quatuor de Bournemouth de rentrer définitivement dans le rang. Dès lors, tous nos espoirs reposent aujourd’hui sur les épaules de ces be your own PET, dont on se remémore encore, avec une pointe de nostalgie, la prestation ravageuse au Pukkelpop voici deux ans.
Après avoir glissé ce Get Awkward dans le lecteur, l’incertitude ne dure qu’un temps. Et à fortiori, celui-ci est court, très court. En soi, à l’image d’une chanson ou d’un disque de be your own PET. 15 titres pour 33 minutes, nul besoin de vous faire un dessin. Mais au-delà de cette question de format, il ressort que le groupe n’a rien perdu de la fièvre qui l’animait sur le premier opus. Et même s’il y eu un changement de batteur, il faut admettre que l’intérêt du groupe repose principalement sur la chanteuse Jamina Pearl qui, comme le soulignait Jeff, est une "version blonde et incontrôlable de Karen O." Pour la seconde fois, la furie emporte tout sur son passage, au gré de lyrics hyper référencés faisant état des occupations de la jeunesse américaine. Guère de surprises donc sur ce Get Awkward si ce n’est que be your own PET parvient à maintenir le cap, voire à enfoncer le clou, sans difficulté apparente. Dès lors, le véritable mérite des Américains est d’avoir réussi à perpétuer le côté teenage qui se dégageait du premier album, sans pour autant en faire de trop. On ne vous fera pas l’injure de dire que be your own PET révolutionne quoi que ce soit, loin de là même, mais on précisera tout de même que son garage-punk fait un bien fou là où il passe. De quoi se nettoyer une bonne fois les oreilles avant les festivals d’été…