Fashionista Super Dance Troupe
Help She Can't Swim
La déferlante des groupes anglais en tout genre vous énerve au point de vous faire péter un plomb ? Vous avez du mépris pour Pete Doherty ou encore pour tous ces groupes qui ne sont que des pâles copies les uns des autres ? Marre de ces fashions victims à la mode H&M qui chantent leur rupture avec leur copine-objet ou la difficulté d’appartenir à la working class ? Tout cela alors que vous avez fini de jouer avec votre version digipack du Bang Bang Rock & Roll d’Art Brut ? Diable que c’est triste… Un remède, docteur ?
Oui, la prescription s’appelle Fashionista Super Dance Troupe de Help She Can’t Swim. A l’instar du groupe d’Eddie Argos qui foutait déjà un coup de pied dans le bousier anglais, ce quintette tente de réveiller un public qui mange à la petite cuiller tout ce que le NME ou d’autres médias lui proposent. Help She Can’t Swim agit donc comme un seau d’eau lancé à la figure, il permet de se remettre les idées en place.
Quelle est la recette ? 25 minutes de fusion pop et noisy, de rage et d’amusement tout en essayant de ne se prendre ni trop, ni pas assez au sérieux. Les chansons sont d’une rare urgence, nous explosant à la gueule avec fracas. Fashionista Super Dance Troupe est un fourre-tout musical : cris, éructations, bruits, bricoles sonores. Le tout accompagné de paroles tordantes (sur le féminisme et la musique) et d’une énergie dévastatrice. Help She Can’t Swim allie punk, pop, wave et dance pour s’en prendre aux groupes indé populaires tels que les Libertines. Ce disque est cathartique (voire laxatif), on a envie de l’accompagner en criant tout ce qu’on a sur le cœur.
Fashionista Super Dance Troupe a beau être sorti depuis quelques temps, je l’ai redécouvert il y a quelques jours après une altercation avec une personne dont les contradictions m’étaient trop flagrantes. J’ai retrouvé cet album que je me suis empressé d’écouter. Et je vous garantis que le remède est efficace. Peut-être pas révolutionnaire mais tout simplement opérant contre les maux d’une époque tout bonnement sclérosée. A consommer sans modération !