Exomoon
E.R.P.
Dans une récente enquête du New York Times, des pilotes de F/A-18 Super Hornet ont révélé une série d'étranges incidents survenus entre l'été 2014 et mars 2015. Les pilotes de la Navy affirment avoir été en contact avec des OVNIS, le Pentagone se gardant bien d'infirmer ou de confirmer de telles allégations.
Vraie course avec E.T. façon Fast and Furious ou simple hallucination visuelle, on ne se prononce pas. Toujours est-il que ce genre d'histoire suffit à rallumer nos imaginaires et nous faire espérer un débarquement imminent des petits hommes verts. Au sein de toute cette mythologie ufologique, la musique électronique offre la bande-son idéale pour partir à la recherche de bases aliens installées sur la face cachée de la Lune. À ce petit jeu, Detroit et sa cohorte de drexciyans ont offert une quantité astronomique d'EP et d'albums légendaire et restent à ce jour le mètre étalon de toute cette scène electro. Bien que non originaire de la Motor City, Gerard Hanson aka E.R.P. contribue à faire vivre à travers Exomooon la grande tradition de cette musique aux accents futuristes.
À grands coups synthés Moog et de lignes de basses profondes, E.R.P. s'attache à nous emmener toujours plus loin dans l'exploration du cosmos. Avec E.R.P, Gerard Hanson se détourne des sillons dub-techno et deep techno creusés sous son alias Convextion pour se rapprocher des sonorités électro des très respectés Der Zyklus, Arpanet ou The Other People Place. D'un classicisme à toute épreuve, Exomoon nous mène à la découverte des civilisations aliens éteintes, à l'orée de planètes nébuleuses ou encore sur les traces d'explosions de lointaines supernovas. En sus de nous offrir un voyage interstellaire dans sa navette, ERP peut aussi se targuer de fournir quelques bangers electro («Blockade ou «Lost Colony») de première bourre aptes à enflammer le dj set d'une Helena Hauff ou d'un Dj Stingray. Comme vous pouvez l'imaginer, si vous avez une copie de Enter ou de Neptune's Lair qui traîne quelque part dans une armoire ou sur un disque dur, Exomoon donnera l'étrange sensation d'être tout droit sorti d'une faille spatio-temporelle, et nul ne serait alors étonné d'apprendre que cet album a été composé en 1994 tant il reprend tous les codes de l'electro sci-fi de l'époque - non sans maestria.
Si l'attente d'une preuve de vie extraterrestre est pour vous une intloérable source de frustration, Exomoon devrait largement pallier vos lubies de soucoupes volantes et de rencontres avec des êtres venus des confins de la galaxie. La vérité est ailleurs.