Everyone

Et si le vrai rock'n'roll, c'était de jouer pied au plancher, album après album, riff après riff, pinte après pinte, dans un relatif anonymat? The Willowz ne s'accrochent pas à leurs guitares pour le fric, les palaces ou la gloire. Non, ces types en jeans et t-shirts des Cramps bouffent du décibel depuis 2004 et on une fâcheuse tendance à vouloir en redemander, juste pour le fun, juste pour le rock. Petits protégés de Michel Gondry qui leur offre une place de choix dans les B.O d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind et de la Science des Rêves, The Willowz envoient leur cinquième album avec classe, nonchalance et efficacité. On est ici bien loin des clichés de rockstar: ces gars jouent brut de décoffrage, comme à la maison, sourire en coin et crinière au vent. Everyone est court mais puissant et beau. Dix chansons et 26 minutes qui font chaud au cœur pour un rock rêche teinté de soul et de punk. On entend ici et là les Ramones, les White Stripes, Supergrass, Pavement ou encore les Rolling Stones. Autant de groupes et d'influences qui font de Willowz une formationn terriblement commune mais pourtant attachante. Pas de révolution à l'horizon, leur rock se veut passéiste et  leur banalité se révèle finalement être leur force. Et comme on aime le confort de nos vieilles Converse trouées, on aimera toujours le punk rock des Willowz. On les laissera donc sillonner, dans un relatif anonymat, les routes dans leur van Volkswagen, pour le plaisir de nos oreilles, sans strass ni hype, juste pour le rock'n'roll, baby!