Chemicals
The Shoes
La Champagne a d'autres choses à offrir que de l'alcool trop cher à boire aux mariages ou à gaspiller sur les pilotes de F1. Elle nous offre aussi The Shoes, qui nous reviennent avec un deuxième album cinq ans après Crack My Bones. Les Rémois sont de retour et bien décidés à faire en sorte qu'on ne se souviennent pas d'eux que pour "Time To Dance", hymne pop par excellence validé par Jake Gyllenhaal.
Après avoir bossé avec à peu près toute la scène électro française, Guillaume Brière et Benjamin Lebeau reviennent avec un disque complet et hétéroclite, où l'influence de leurs précédentes collaborations et de tous les guests de l'album se fait sentir. Et côté invités, on retrouve du beau monde: Petite Noir, Thomas Azier ou le trop rare Esser viennent en effet donner de la voix. Dieu merci, ils ont résisté à l'envie d'inviter Woodkid, leur grand pote de guindaille, qui serait venu nous pourrir le délire. Quant aux genres couverts, on retrouve de tout sur cet album qui oscille entre indie pop, hip hop chelou, escapades lo-fi et délires gabber - merci Panteros666 et sa moustache bleue. Un joli bordel qui accouche globalement de très bons titres, à l'image de l'excellent "Feed The Ghost" et de la surprise house "Whistle", pour ne citer que deux titres assez représentatifs de l'approche privilégiée par The Shoes. A côté de ça, on a aussi droit à des pistes plus pop qui rappellent Jungle ou des délires vraiment barrés comme ce putain de "Drifted" et son clip à base de Nabilla et de Chuck Norris.
Au final, rien de particulièrement nouveau sur Chemicals, disque bien balisé qui s'approprie tranquillement les codes de la hype des années précédentes. C'est un peu con et paresseux, mais ça fonctionne quand même. Parce que les écoutes s'enchaînent et on ne peut s'empêcher de retenir de très bon titres qui vont surement squatter les antennes de Pure FM ou RTL2, ou ambiancer vos emplettes chez Foot Locker ou Urban Outfitters dans les 6 prochains mois. Un seul bémol: on aurait aimé davantage de prises de risques de la part d'un duo qu'on connaît plus destroy dans la vie. Bref, on a beau aimer les mamours, la prochaine fois mettez-nous un vrai coup de pied au cul.