A Guide To Love Loss & Desperation

The Wombats

14th Floor Recordings – 2007
par Jeff, le 11 décembre 2007
7

Avec le temps, nous avons appris à connaître la durée de vie moyenne d’un album estampillé « nouvelle sensation venue d’outre-Manche » et dont le NME vante à qui veut bien l’entendre (c'est-à-dire un paquet de monde) les mérites, et nous savons qu'elle est très courte. Aussi, nous voilà en décembre et vous ne savez déjà plus trop que faire avec vos albums de The Pigeon Detectives, The Enemy ou de The View et tel un Mark Renton en plein sevrage, il vous faut rapidement vous injecter une bonne dose de rock british dans les esgourdes. Mais ne vous inquiétez pas, l’industrie du disque, plus altruiste et prévenante que jamais, ne vous a pas abandonnés: voilà que débarquent, tout droit sorti de son Liverpool natal, un groupe qui risque fort de vous accompagner pendant quelques semaines tout au plus. J’ai donc le plaisir de vous présenter The Wombats, soit un trio composé de deux Anglais pur souche (Matthew Murphy et Dan Haggis) et d’un Norvégien en exil dans la cité des Scousers.

Pour ce qui est de la genèse du groupe et de ses premiers pas dans l'univers impitoyable des formations qui ont mis un peu de The Jam ou de The Kinks dans le genre de mélodies survitaminées que nous ont servies avant eux Art Brut ou The Futureheads, on commence à connaître la chanson: nos amis se sont rencontrés sur les bancs de l’école, ont écumé les pubs de Liverpool avec leur pop-punk, ont sorti sur un petit label trois singles qui allaient devenir autant de tubes outre-Manche ("Lost in the Post", "Moving to New York" et "Backfire at the Disco", tous présents sur A Guide to Love, Loss & Desperation) avant de signer pour une structure plus importante. Pour ce qui est de nouvelles compositions dévoilées sur ce premier album, le groupe n'a pas vraiment de souci à se faire. Avec des titres aussi entêtants que "Kill the Director", "School Uniform" ou "Let's Dance to Joy Division " (ben oui, making love and listening to Death From Above c’est passé de mode), le groupe aura mérité ses quelques mois de gloire tant tout sur cet album semble aussi bien dosé que prévisible.

Toutefois, ne vous évertuez pas à trouver au Wombats ce petit quelque chose qui lui permettra de survivre à son premier effort. Tout sur A Guide to Love, Loss & Desperation semble indiquer qu’on tient là le genre d’album qui nous permettra de tenir jusqu’à l’arrivée - imminente je suppose - de la ‘next big thing’ ou du nouvel album d’une plus grosse pointure.