Compilation GMD : Jeunes Pousses Vol 4
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Cela peut sembler complètement cliché mais c'est la vérité: ce sont les milliers de téléchargements au compteur des trois premières éditions de Jeunes Pousses qui nous ont poussé à nous remettre à l'ouvrage à peine le troisième volume en ligne. Cela, et la conviction fermement ancrée que ce ne sont pas les bonnes surprises et les groupes sous-médiatisés qui manquent sur la toile. Mais pour être honnêtes avec vous, on ne pensait pas boucler le tracklisting de cette nouvelle livraison aussi rapidement, notamment au regard de la qualité assez exceptionnelle assurée par des gens comme Baden Baden, Andromakers, Dan San ou Lena Deluxe sur Jeunes Pousses vol. 3. Pourtant, il ne nous aura pas fallu aller chercher bien loin pour débusquer les seize morceaux qui composent ce quatrième volume de notre série, spécialement conçu pour vous accompagner dans les semaines à venir – et plus si affinités. En quelques clics, nous avons parcouru la France et la Belgique, avec des petits détours bien agréables par le Danemark, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne. A l'arrivée, ce périple coloré se traduit par seize titres qui se téléchargent gratuitement et s'écoutent inlassablement : de la soul généreuse de Quadron à la pop décomplexée de Quadricolor en passant par les riffs plus saillants de Axel & The Farmers ou les mélopées capiteuses de April Shower, tout a été fait pour caresser dans le sens du poil les futurs estivants que vous êtes. Bref, bonne vacances en compagnie de nos Jeunes Pousses et rendez-vous à la rentrée pour une nouvelle fournée!
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Quadron
Slippin
Quadron est un duo qui nous vient du Danemark. Il est composé de Robin Hannibal, producteur touche-à-tout qui donne dans la soul, le funk et le hip hop, et de la chanteuse toute en rondeurs Coco O. Au programme de leur album éponyme, un mélange gracieux de soul et de pop, dont "Slippin" en est une délicieuse démonstration: une gratte habile, une voix délicate, un groove estival, il n'en faut pas plus se délecter et se dire qu'il n'y a pas que Jamie Lidell qui sait accoucher de ce genre de sucreries.
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Nick & The Mirrors
Once Upon A Child
Nick, c'est en fait Nicolas Lordier, un jeune Parisien qui connaît ses classiques et qui s'est bien entouré pour en donner sa propre interprétation. Dans ce folk aux accents pop primesautiers, on retrouve la douce mélancolie des Shins, l'écriture limpide des Beatles, la pointe de mélancolie de Eels et la douceur de Nick Drake. Extrait idéal de cette potion assez magique, « Once Upon A Child » est un titre qui séduit par sa force tranquille et son innocence complètement assumée. Auteur d'un solide EP (T(h)ree Shadows) et dans les petits papiers de quelques publications au nez creux, Nick & the Mirrors attendent patiemment que le succès viennent frapper à leur porte. A vous de jouer.
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Call Me Señor
Disco Tan
Comme leur nom de l'indique pas, Call Me Señor est un duo parisien. Ex-Victorians et rescapés du tsunami rock'n'rolleux qui s'abattit sur la capitale il y a quelques années déjà, Alex et JB délaissent désormais les guitares électriques trop épaisses. « Disco Tan » représente avec malice l'éclosion de leur pop légèrement electronifiée. Leur EP Oh La La est disponible depuis peu sur le label Shakermaker, juste à temps pour faire danser les jeunes filles sur la route des vacances.
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Quadricolor
Euphony
Cinq jeunes Niçois qui se disent issus de la « génération MySpace » et influencés par des poids lourds comme Hot Chip, Grizzly Bear, Phoenix, Radiohead ou Fleet Foxes. Des groupes comme Quadricolor, il en apparaît des dizaines tous les jours sur la toile. Par contre, rares sont ceux capables de survivre dans cette jungle impitoyable. Ceci étant, armés de morceaux aussi intelligemment écrits qu'"Euphony", on peut raisonnablement penser que ces cinq-là, avec leur pop décomplexée qui s'oppose toute intellectualisation, devraient rapidement s'insinuer dans les bonnes grâces du public et de la critique. Vous vous en doutez, de notre côté, on est déjà conquis.
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April Shower
Boy, You Are An Alien
Derrière ses airs faussement lo-fi, le "Boy, You Are An Alien" des cinq Bordelaises d'April Shower cache un potentiel pop absolument effarant. Voix chaudes et pleines d'innocence, basse légèrement hypnotique, percussions résolument minimalistes et ukulélé sagement dosé, tels sont les ingrédients finalement basiques d'une recette à l'efficacité redoutable, à l'image de ce refrain qui vous rentre instantanément dans le crâne et s'y installe durablement, comme un été qui ne voudrait pas se terminer. Et vu le temps minable qui a trop souvent tendance à nous pourrir la vie, la musique d'April Shower n'en devient que plus indispensable.
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&lz
Many Times
La Uffie liégeoise. Voilà une manière, certes un peu réductrice, de situer les compos d'Elise Dutrieux sur la carte des musiques actuelles. Car là où l'Américaine aime opter pour des prods bling bling et un flow tranchant, la belle &lz préfère poser sa voix cristalline sur des productions apaisantes et minimalistes qui témoignent d'une sensibilité extrême. D'ailleurs, Matzak, le producteur français qui monte, ne s'y est pas trompé en offrant à &lz l'une des ses productions. Ce n'est certes pas celle-ci qui vous est ici offert, mais il ne fait aucun doute que ce « Many Times » empli de fragilité vous donnera une idée assez précise du talent de la jeune Liégeoise.
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I Am The Cosmos
Holiday Romance
Si les sucreries du label Italians Do It Better sont votre pêché mignon, l'écoute du « Holiday Romance » du duo parisien I Am The Cosmos risque fort d'assouvir vos envies de voix suaves et de basses lancinantes. Composé de Greg Kozo de Make The Girl Dance et de la bloggeuse/journaleuse Violaine Schütz, I Am The Cosmos est aujourd'hui dans les petits papiers de Space Factory Records, le label toujours très rusé David Carretta. Il faut dire qu'à l'écoute d'un titre comme « Holiday Romance », qui convie quelques vieux fantômes des années 80 et creuse un sillon déjà exploité par Glass Candy ou Desire, il faudrait être sacrément mal éveillé ou légèrement con pour ne pas déceler un beau paquet de talent chez ces deux-là.
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Cayce
Karma Sleepy
Adoubé par le grand Mogul Pedro Winter (qui les fit apparaître sur sa compil French Touch 3.0 concoctée pour le magazine Trax) ou cité avec bienveillance dans le prestigieux journal anglais The Guardian, Cayce ne manque pas d'atouts pour séduire les amateurs de sons saturés et de basses rondouillardes. Héritier des incontournables Daft Punk, saupoudré à l'Aphex Twin, ce projet mené par le producteur/compositeur Romain Strugala nous offre ici leur "Karma Sleepy", une ballade électro-pop à siroter à la paille, les espadrilles au pied du hamac.0
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We Are Enfant Terrible
Eagles Don't Sparkle
Espièglerie, exubérance et autodérision assumée, le tout au service d'un électro rock implacable, telle est la recette détonante concoctée par les Lillois de We Are Enfant Terrible. Première partie de Peaches ou des Ting Tings, Clotilde au chant, Thomas à la guitare et au clavier et Cyril à la batterie remuent actuellement leur petit monde, à coups de prestations scéniques survoltées et de fulgurances électro aux accents 8-bits savoureusement vintage. Et c'est tout ce qui ressort de ce "Eagles Don't Sparkle" : on se croirait ici dans un remake de Pac-Man, poursuivis par ces trois garnements, perdus entre une voix sensuelle se perdant en échos, un son sorti du meilleur de la 1-D et une batterie frénétique.
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Clara Clara
One On One
Au sein de Clara Clara, on retrouve le folkeux François Virot, son frangin Charles (basse) et Amélie Lambert (claviers). En grands amoureux qu'ils sont d'une pop alambiquée et foutraque, nos joyeux drilles se plaisent à lorgner du côté d'Animal Collective et de Dan Deacon sur un premier album en forme de montagnes russes purement et simplement jubilatoires. Issu de ce Comfortable Problems sorti il y a peu sur le très bon label parisien Clapping Music, le "One on One" ici offert incarne l'un des loopings les plus vertigineux de cette virée fantastique.
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Hook & The Twin
Bang Bang Cherry
Tandem anglais biberonné aux sons de Can et Neu!, Hook & The Twin propose sa version modernisée du krautrock à coups de boucles sauvages, de rythmiques incisives et de vapeurs psychés. Petite chose bondissante et incontrôlable, le morceau "Bang Bang Cherry" illustre à merveille l'univers en noir et blanc dans lequel le groupe évolue. A l'heure où ceux-ci rejoignent le menu des Jeunes Pousses, Tom Havelock et Marcus Efstratiou peaufinent leur premier album à l'ombre de leur studio londonien. Vivement la sortie…
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Bosco
Ragdoll
Dans la mouvance des chanteuses soul électroniques comme Muhsinah, Kissey Assplund ou Janelle Monae à ses débuts, on trouve Brittany Bosco. Cette chanteuse d'Atlanta s'est distinguée par l'impressionnant Spectrum EP, distribué en téléchargement libre. Il est bluffant de constater sa grande maîtrise, qu'elle soit vocale ou musicale. Cette fille flirte avec le jazz, la soul et les rythmes électroniques sans aucun complexe. Un premier album est vivement attendu, d'autant plus après l'écoute de "Ragdoll", single puissant et surprenant de par son arrière-gout rock.
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Axel & The Farmers
Dance Hall (live version)
Avec son riff post-punk vorace, sa rythmique fulgurante et le chant frondeur d'Axel Concato, « Dance Hall » est le genre de bombe irrésistible qui vous explose violemment à la tronche, vous invite à la danse et, surtout, vous met une carrière sur de bons rails. Dans le cas d'Axel & The Farmers, celle-ci s'annonçait déjà plus que prometteuse avec notamment un premier EP mixé par un certain Mark Gardener, qui s'est fait un nom au sein des Anglais de Ride. Mais il ne fait désormais aucun doute: elle devrait véritablement décoller lorsque sortira le 23 août le premier album de ce groupe plein de promesses partagé entre Paris et Londres.
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Busty Duck
The Great Commander
Un petit tour sur le MySpace de Busty Duck et une écoute rapide d'un titre comme « Zoomorphic » devrait suffire à porter un jugement sur le groupe bruxellois: ces mecs-là veulent être l'équivalent wallon de dEUS, période The Ideal Crash. Si il y a pire comme modèle, il serait un peu réducteur de réduire la musique de Busty Duck à un simple succédané du rock façonné par Tom Barman et les siens. Actif depuis dix ans déjà, la formation a également écouté beaucoup de rock anglais style The Smiths ou The La's, et cela s'entend sur un "The Great Commander" qui fait le pari de l'efficacité avec sa production certes très traditionnelle, mais compensée par les qualités indéniables du morceau en question.
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Garciaphone
Tornadoes
Derrière Garciaphone se cache en fait Olivier Perez, un songwriter clermontois qui commence petit à petit à se faire un nom en dehors de sa ville natale. Avec pour principales influences Grandaddy, Eels, Kings of Convenience ou Iron & Wine, vous aurez rapidement compris que notre homme se spécialise dans une folk pop à fleur de peau et qui aime à l'occasion s'appuyer sur des mélodies aussi attachantes que bancales. Parfait exemple de cette manière de procéder, « Tornadoes » révèle au grand jour le talent d'un jeune type qui n'a pas fini de faire vibrer la corde nostalgique des amateurs d'un rock indé américain qui faisait recette à la fin du siècle dernier.
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Dul / Chillmindlab feat. Melodiq
Me & My Microphone
Derrière ce « Me & My Microphone » aux vertus tranquillisantes, on retrouve d'un côté Dul, beatmaker italien émigré à Bruxelles qui cultive depuis de nombreuses années déjà un amour de la boucle qui détend et de l'autre Melodiq, rappeur originaire de Pittsburgh qui aime poser son flow apaisant sur des instrumentaux jazzy en diable et qui semble par ailleurs aimer le Vieux Continent puisqu'on l'a déjà croisé aux côtés des Français de Hocus Pocus. Si Melodiq est assez présent sur la toile, c'est un peu moins le cas de Dul, à qui l'on ne saurait trop conseiller de rester un peu moins tapi dans l'ombre...